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Entreprendre et laisser entreprendre : UCM adresse son mémorandum

UCM vient de cocher deux cases importantes sur sa to-do list : une nouvelle Secrétaire générale et un mémorandum. Occasion rêvée pour NextConomy de reprendre rendez-vous avec la première organisation intersectorielle francophone. Rencontre avec Caroline Cleppert et Matthieu Dewèvre.

Secrétaire générale : ça, c’est fait

Après deux ans (à peine) à bord d’UCM, Caroline Cleppert échange sa casquette de directrice Lobby pour celle de Secrétaire générale. C’était en octobre 2023. Est-il temps de tirer un premier bilan pour le nouveau boss de l’organisation patronale ?  « Pas de bilan proprement dit, mais la fierté d’avoir réalisé un mémorandum fort, en collaboration avec toutes mes équipes. Et n’ayons pas peur des mots, il est unique en son genre puisqu’il ne s’adresse pas qu’aux politiques, mais surtout à notre audience. Nous  voulons donner l’occasion aux indépendants et PME de se mobiliser pour des projets portés par UCM ».

D’une équipe à une organisation entière

Pour la Secrétaire générale, le défi est de garder un ancrage solide au sein des équipes. Un must afin de mener à bien les projets en cours et d’en amplifier d’autres. « Je passe de la gestion d’une dizaine de collègues à celle de notre organisation patronale. Un défi de taille qui me rapproche néanmoins des entités de terrain. Je pilote désormais avec une vue plus précise. » En parallèle, Caroline Cleppert opte pour la continuité du travail de ses prédécesseurs et le renforcement du caractère de leader qui singularise UCM : « Oui, nous sommes la première organisation intersectorielle francophone. »

Continuité et ‘personal touch’

Une prise de fonction va généralement de pair avec l’intégration de changements au sein de l’organisation. Et qui observe un petit peu le parcours professionnel de la nouvelle Secrétaire générale ne passera pas à côté de son appétit pour les data. « Je pense que j’ai déjà réussi à intégrer la culture de la data au sein d’UCM. L’idée est de développer notre positionnement sur base de data de manière systématique. J’ai également ajouté une bonne dose de culture du feedback. En montrant l’exemple grâce à un questionnaire à 360 degrés auprès des collaborateurs. Le résultat est très constructif et authentique. Une vraie valeur ajoutée pour moi. »

Je suis de plus en plus impressionnée par la capacité de nos entrepreneurs à toujours continuer vers leur objectif malgré toutes les contraintes auxquelles ils font face

Zoom sur les entrepreneurs

Littéralement propulsée sur le terrain de jeu des indépendants, des entrepreneurs et des PME, Caroline Cleppert a affuté son regard sur ce paysage que son organisation défend. « Au fil de mes rencontres et de débats auxquels je suis invitée, je suis de plus en plus impressionnée par la capacité de nos entrepreneurs à toujours continuer vers leur objectif. Passant d’un obstacle à un autre, d’un succès à un autre… une résilience remarquable malgré toutes les contraintes auxquelles ils font face. Notre combat pour la simplification prend tout son sens.»

Notre projet de société(s) pour demain

Revenons à ce travail intense et collaboratif que la Secrétaire générale présente aux quatre coins de la Wallonie, de Bruxelles et du web. Commençons par le titre du mémorandum d’UCM : « Notre projet de société(s) pour demain ». Choisi avec soin. Oui, l’organisation patronale considère bien sûr que les indépendants et les PME font partie de la solution. L’ouvrage se projette complètement dans le tissu économique. « Le mot société est pris sous deux angles, car la ‘Société’ de demain se fera avec et autour des entrepreneurs et de leurs entreprises. Notre mémorandum est un projet politique dont le rôle est de faire émerger de nouveaux plans et, par conséquent, une nouvelle Société. »

Notre mémorandum est un processus long terme, un travail de fond. Maintenant, il faut le faire vivre

Travail intense par et pour le terrain

On s’en doute, réaliser un mémorandum demande une consultation préalable du terrain. Caroline Cleppert insiste sur ce projet opéré par et pour le terrain. « Comme une image à un moment T qui évoluera en fonction des changements. Notre document politique crie haut et fort ce besoin de – faire – respecter les PME. Ce sont des entreprises particulières avec des besoins et une réalité spécifiques. » À la lecture du mémorandum, on sent bien sûr cette volonté de stimuler l’entrepreneuriat, de laisser entreprendre dans une dynamique bien cadrée et régulée. « Notre mémorandum est un processus long terme, un travail de fond. Maintenant, il faut le faire vivre » souligne Matthieu Dewèvre, Conseiller en affaires sociales chez UCM.

Et au chapitre Emploi et Formation ?

Réduire d’un quart la taxation sur les revenus du travail. BAM ! Une première proposition de la part d’UCM. « Nous avons comparé le niveau de contrainte financière qui pèse sur nos entreprises à celle chez nos voisins. Le différentiel est effectivement d’un quart en moyenne. Et comme on le sait, la composition des salaires n’incite pas à embaucher : 53% du coût salarial à charge de l’employeur n’atterrit pas dans la poche du travailleur » rappelle Caroline Cleppert.

10 axes pour lutter contre la pénurie de talents

UCM propose dix axes pour rebooster la main-d’œuvre. Et la Secrétaire générale insiste : « Ce n’est pas le but de faire son shopping, les dix propositions forment un seul plan interfédéral. » 

Les indépendants-freelances dans les spots light

Si le focus du mémorandum est axé sur les entrepreneurs et les PME, ce n’est pas pour autant qu’UCM oublie les indépendants-freelances. « L’entrepreneuriat n’est pas un moyen de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre. Le freelancing est synonyme de flexibilité. Le thème traverse notre document quand nous parlons d’entreprendre et laisser entreprendre. Toutes formes d’entrepreneuriat confondues », insiste Matthieu Dewèvre.

Force est de constater que toute la prévention est tournée vers les salariés. Pourquoi le patron ne serait-il pas impliqué dans ces mesures ?

Statut social des indépendants : deux propositions phares

Selon UCM, le bien-être des indépendants a été trop longtemps laissé sur le côté. L’organisation demande un accompagnement pour une prise en charge rapide et adaptée des risques d’épuisement. « Nous mettons deux axes principaux en avant. La sécurité sociale couplée à une pension soutenable et plus d’actions pour promouvoir le deuxième pilier de pension. Deuxièmement, une politique de promotion du bien-être de l’indépendant » précise Caroline Cleppert.

« Force est de constater que toute la prévention est tournée vers les salariés. Pourquoi le patron ne serait-il pas impliqué dans ces mesures ? » nous fait constater Matthieu Dewèvre. « Ce n’est d’ailleurs pas une nouvelle initiative pour nous puisque nous sommes à la base du projet pilote Icarius avec le CESI. Aujourd’hui, c’est même une obligation pour les caisses d’assurances sociales de stimuler la thématique, de mettre en place des outils de sensibilisation ».

 

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Jean-François Dinant
Jean-François est Créateur de contenu (freelance of course) et amoureux de Communication. Pour lui, les #RH, le #Nouveau Monde du Travail, l’#Entrepreneuriat et la #Transformation Digitale sont ses drogues durs. Jean-François is Content Creator (freelance of course) en in love met communicatie. Voor hem zijn #HR, de #NWOW, #Entrepreneurship en #DigitalTransformation zijn harddrugs. Voir tous les articles de #Jean-François Dinant