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Web 3.0 : le freelancing dans un univers déchainé ?

Le Web 3.0 (say what ?) serait un nouveau type d’expérience en ligne révolutionnaire, immersif et sécurisé. Il permettrait une meilleure organisation de la relation freelance-entreprise. Alors préparez-vous à entendre parler des ‘smart contracts’, d’identification numérique décentralisée ou encore de collaboration à la tâche. Relax, on a tout décrypté pour vous.

Mesdames et messieurs les freelances, si vous recherchez de la nouveauté dans votre activité, le Web 3.0 est fait pour vous. Pour beaucoup d’analystes, il constitue d’ailleurs l’avenir du travail freelance. Et même du travail en général. Cela va d’ailleurs être un atout majeur au sein de la collaboration entre les freelances et les entreprises. “La nouvelle économie Web 3.0 et la HR Tech vont permettre la fluidité des échanges”, explique Flavie Prévot, solopreneur et co-founder du collectif Fleet.

Web 3.0 : de quoi s’agit-il ?

Alors que le Web 2.0 se concentrait principalement sur les réseaux sociaux, le partage de contenu et l’interactivité, le Web 3.0 vise à créer un Internet plus ouvert, sécurisé, transparent et décentralisé. Et en véritable moteur de cette nouvelle itération du Web, on retrouve la technologie de la blockchain qui permet de créer des applications décentralisées (dApps).

Pour rappel, la blockchain est une base de données distribuée et sécurisée qui enregistre de manière transparente toutes les transactions effectuées sur le réseau. Elle supprime le besoin d’une autorité centrale et permet aux utilisateurs d’interagir directement entre eux. Une (r)évolution qui, vous l’aurez compris, ne peut que plaire aux freelances, mais aussi aux entreprises.

La logique des Smart Contracts

S’il y a bien un point qui fait l’unanimité en termes de facilitateur collaboratif, ce sont les Smart Contracts. Les contrats intelligents automatisent les processus de travail et de paiement. “On peut dorénavant conclure des accords avec des freelances en utilisant des contrats intelligents qui s’exécutent automatiquement une fois les conditions remplies”, poursuit Flavie Prévot.

Selon notre experte, ça élimine les intermédiaires et les retards dans les paiements, assurant une rémunération juste et transparente pour les freelances. Les transactions basées sur la blockchain sont également sécurisées et traçables, évitant les litiges potentiels et renforçant la confiance entre les parties en présence.

Pour chaque mission, le freelance reçoit un NFT non transférable qui valorise sa compétence mise en œuvre. On constitue ainsi une chaîne de compétences solide qui fluidifie la recherche du talent le plus adapté à son projet.

Montrer patte blanche virtuellement

Jusqu’à présent, les recruteurs devaient passer par différents canaux pour en apprendre plus sur l’expérience réelle d’un freelance “Vous pouvez trouver des recommandations sur LinkedIn. Mais qui nous dit qu’elles n’ont pas été écrites par un ami proche ?”, souligne Flavie Prévot.

Avec le Web 3.0, on a rebattu les cartes. Il propose des solutions d’identification numérique décentralisées. Il est ainsi possible de créer des profils numériques vérifiés et sécurisés, contenant des informations pertinentes telles que les compétences, les réalisations et les évaluations. Chez Fleet par exemple, chaque fois qu’un projet est réalisé, le freelance reçoit un NFT non transférable qui valorise sa compétence mise en œuvre. On constitue ainsi une chaîne de compétences solide qui fluidifie la recherche du talent le plus adapté à son projet”.

Du travail remote au travail anonyme

Un autre avantage de cette technologie ? Les entreprises vont pouvoir choisir des freelances provenant des quatre coins du monde, sans jamais les rencontrer et sans même connaître leur véritable identité. “Peu importe que vous veniez des USA, d’Inde ou que vous utilisiez un pseudonyme pour réaliser une tâche. Les contrats intelligents seront votre carte de visite”. C’est la promesse de se baser sur la véritable valeur d’un travailleur plutôt que sur son origine, son apparence ou ses croyances.

Ce modèle est peut-être encore un peu compliqué d’accès pour les entreprises classiques aujourd’hui. Mais rien n’empêche de s’en inspirer pour construire l’avenir.

Une gouvernance et une prise de décisions décentralisée

Le Web 3.0 permet aussi une gouvernance décentralisée, où les membres de l’équipe et les freelances peuvent participer activement à la prise de décision. Les plateformes basées sur la blockchain offrent des mécanismes de vote et de consensus, permettant à chacun de contribuer aux décisions importantes. Cela favorise la transparence et l’inclusion, donnant à chacun la possibilité de faire entendre sa voix et d’influencer la direction du projet.

La gouvernance décentralisée encourage également l’innovation et la créativité, en libérant les équipes des contraintes traditionnelles. “Ce modèle est peut-être encore un peu compliqué d’accès pour les entreprises classiques aujourd’hui. Mais rien n’empêche de s’en inspirer pour construire l’avenir”.

Au lieu d’essayer de trouver le mouton à 5 pattes, on peut ainsi mettre en avant un projet et laisser les gens s’en charger.

Une collaboration « à la tâche »

Le Web 3.0 a cela de passionnant qu’il met également de nombreux outils collaboratifs aux services de ses utilisateurs. “On parle ici d’outils de travail « à la tâche ». S’ils sont surtout utilisés dans les DAO (ndlr : Organisation autonome décentralisée), ils peuvent être intégrés facilement au sein d’entreprises”.

Flavie Prévot pense notamment à Dework, un outil décentralisé qui affiche une série de tâches à réaliser. La personne la plus compétente parmi les collaborateurs peut ensuite choisir laquelle il va traiter. “Au lieu d’essayer de trouver le mouton à 5 pattes, on peut ainsi mettre en avant un projet et laisser les gens s’en charger”. On entre donc dans un travail à la tâche plus qu’au poste. Ce qui permet notamment de combiner plusieurs missions en même temps. “En tant que freelance, on a soit trop de clients en même temps, soit pas assez. Ce type d’outils permet une régulation efficace de son flux de travail”. Quant à l’entreprise, elle n’est plus obligée de trouver quelqu’un à temps plein et elle peut envisager certaines économies.

Gestion 3.0 et esprit machine à café

Un autre outil fait son chemin : le Metaverse professionnel. En termes d’auto-organisation, c’est une vraie mine d’or. “Le Metaverse offre notamment un vrai bureau virtuel afin de recréer l’esprit machine à café. Lors des réunions d’équipe, l’espace de travail virtuel peut également enregistrer le compte rendu des réunions grâce à l’IA”. C’est également un outil précieux pour organiser un budget et sa répartition en fonction de chaque freelance.

Embrassez les communautés

Le Web 3.0, c’est également un florilège de communautés au pouvoir organisationnel particulièrement efficace. On pense notamment à Discord. Le programme permet d’afficher du Wiki, de créer des salons thématiques, des salons à interactions directes ou même des salons vocaux. “De plus, grâce aux NFT, on peut sécuriser les accès. Pour l’onboarding et l’offboarding d’un freelance dans une entreprise, c’est un must !”. On évite ainsi au freelance de se connecter au Slack de l’entreprise ou de disposer de codes d’accès précieux un an encore après la fin de sa mission.

Notre organisation n’est constituée que de freelances en mode Web 3.0. Personne n’est obligé de faire l’une ou l’autre tâche. Chacun choisit comment il veut contribuer selon les projets proposés.

La Task Force Fleet

Chez Fleet, ce type de travail collaboratif Web 3.0 est à la base de l’entreprise. “Notre organisation n’est constituée que de freelances. Personne n’est obligé de faire l’une ou l’autre tâche. Chacun choisit comment il veut contribuer selon les projets proposés”. Mais l’entreprise en vient souvent à constituer des Task Forces suivant les demandes de ses clients. “C’est un mix entre gens de confiance et des membres du collectif qui s’associent pour créer un contenu divers et de qualité”.

Ce nouveau mode de travail vous inspire ?

Q&A

Qu’est-ce que le Web 3.0 et en quoi diffère-t-il du Web classique ?

Le Web 3.0 est la prochaine évolution d’Internet, offrant une expérience immersive, interactive et sécurisée grâce à la blockchain et à l’intelligence artificielle. Il se distingue du Web précédent par sa capacité à créer des environnements virtuels plus réalistes et à faciliter les échanges décentralisés.

Comment le Web 3.0 impacte-t-il les freelances et les nouveaux modes de travail ?

Le Web 3.0 ouvre de nouvelles opportunités pour les freelances en leur permettant d’accéder à des plateformes décentralisées et transparentes. Ils peuvent trouver des projets internationaux, être rémunérés de manière sécurisée grâce à la crypto-monnaie et bénéficier de contrats intelligents autonomes. Cela favorise l’autonomie et la flexibilité dans leur mode de travail.

Quels sont les avantages et les défis du Web 3.0 pour les freelances ?

Les avantages du Web 3.0 pour les freelances résident dans l’accès à un marché mondial, des transactions sécurisées, une meilleure protection des données personnelles et des opportunités de collaboration décentralisées. Toutefois, les défis incluent l’adaptation aux nouvelles technologies, la concurrence accrue et la nécessité de maintenir des compétences à jour dans un environnement en constante évolution.

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Bastien Craninx
Bastien Craninx est journaliste et copywriter freelance. Affamé d'histoires à raconter et exalté par les mots et leurs sonorités, il dévoue sa plume aux sujets d'hier et d'aujourd'hui. Particulièrement intéressé par le monde de l'entreprise, il aime en décortiquer les rouages et mettre en lumière ses évolutions, ses secrets, ses nouveautés. Voir tous les articles de #Bastien Craninx