Étudier et se lancer comme indépendant : ils osent !
Il n’est jamais trop tôt pour devenir entrepreneur ! Et de plus en plus de jeunes toujours aux études l’ont bien intégré. Depuis la création du statut « étudiant-indépendant » en 2017, le nombre de jeunes entrepreneurs a même doublé. Mais qui sont ces jeunes loups qui allient études, expériences et réussite avant même d’avoir soufflé leur 25ème bougie ?
Les coups de pouce
Plusieurs mesures existent aujourd’hui pour encourager les jeunes adultes à créer, entreprendre, se lancer. Il existe de plus en plus d’incubateurs, universitaires ou non d’ailleurs, mais aussi ces soutiens politiques qui permettent d’être exonéré de toute cotisation sociale dans la mesure où l’étudiant entrepreneur ne dépasse pas le barème de 13.550,50€ de bénéfices annuels. Un coup de pouce non négligeable, mais qui n’est pas non plus déterminant, explique Sophie Joris, directrice du VentureLab, Student Entrepreneurship for Change. « La grande force du statut est surtout sociologique, c’est une reconnaissance de l’Etat fédéral. Ça lâche une grosse partie des interdits, ça ouvre une nouvelle façon de penser qui est très intéressante, qui peut influencer les professeurs et les parents qui n’auraient peut-être pas été favorables au départ. Mais je reste persuadée que les jeunes ont de plus en plus en plus d’idées, de crédibilité et d’envies de s’investir, d’entreprendre. C’est générationnel, c’est sociologique. Le tout maintenant, c’est de leur donner confiance en eux, un bon carnet d’adresses et les conseils adéquats. Le statut officiel, c’est plutôt un petit encouragement supplémentaire. »
Oser sauter
Depuis fin 2014, le VentureLab a accompagné la création de 87 entreprises qui ont elles-mêmes créé près de 250 emplois dans différents secteurs. Parmi eux, Sébastien Menu, parfait profil du jeune volontaire, organisé, insatiable, a lancé BROPTIMIZE. Il a jonglé entre un double cursus universitaire en droit et en gestion sur 6 ans et… le lancement de son activité professionnelle qui cartonne aujourd’hui, quatre ans plus tard. « Quand on a compris avec le VentureLab que notre idée valait la peine qu’on en fasse quelque chose, mon frère et moi on a filé chez le notaire. Ça a été le fruit d’une réflexion, mais on n’avait pas de frais, pas de grands risques à prendre et finalement rien à perdre à part peut-être du temps. Je travaillais quand je n’avais pas cours, mon frère me rejoignait en fin de journée, et on a rapidement été tiré par le marché. »
Une question d’état d’esprit et de créativité
Une success-story assez vertigineuse pour Sébastien Menu, qui a donc commencé alors qu’il essuyait toujours les bancs universitaires. Selon lui, c’était la période idéale. « Après les études, on décroche un travail, un salaire, on s’installe dans un confort et ça devient plus difficile de faire bouger les choses. Pour peu qu’on ait un peu d’organisation et de facilité au niveau scolaire, c’est le meilleur moment pour relever des défis personnels ! Au final, c’est plus une question d’état d’esprit et de créativité, que de réelles compétences. »
Les conditions pour obtenir le statut étudiant-indépendant
- Avoir entre 18 et 25 ans
- Étudier dans un établissement scolaire reconnu
- Être inscrit à au moins 27 crédits par année scolaire
- Suivre régulièrement les cours et participer aux examens
- Exercer une activité d’indépendant