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Prouvé : ils sont peu à travailler via une plateforme numérique

Enfin ! Des chiffres sur l’économie de plateformes dans notre pays. Alléluia ! Résultats : seules 84 000 personnes ont travaillé pour des plateformes numériques (pendant au moins une heure) en 2022. Soit à peine 1,1 % des 15-64 ans. Autre fait marquant : 54,2 % des travailleurs de plateformes ont au moins un diplôme de l’enseignement supérieur, contre 36,8 % dans l’ensemble de la population.

Des statistiques importantes pourtant absentes

Vous suivez NextConomy ? Alors vous savez que nous marchons au rythme de l’actualité de l’avenir du travail, des freelances, de la ‘gig’ et surtout de la ‘talent’ economy… sur notre marché du travail. Mais un problème nous poursuit : l’absence de chiffres objectifs sur ces sujets. Et en ne se basant pas sur des faits et chiffres concrets, tout le monde peut prétendre ce qu’il veut. Personne n’en ressort vraiment grandi. (découvrez nos 5 propositions d’actions concrètes pour le marché du travail).

Résultats de l’enquête Statbel

Statbel a donc mené une enquête représentative auprès des 15-64 ans pour mesurer le nombre de personnes travaillant via les plateformes numériques. Pour parler d’emploi via une plateforme, le travailleur doit avoir travaillé au moins 1 heure pour un ou plusieurs clients et l’attribution de ce travail doit se faire via une plateforme (ou application).

Que retenir ?

  • 000 personnes ont travaillé pour des plateformes numériques au cours des 12 mois précédant l’interview : 1,1% des 15-64 ans.
  • Pour 84,5% d’entre elles, ce n’était que pour une seule plateforme (livraison de nourriture, baby-sitters, services informatiques…)
  • 39,0% travaillent entre 1 et 9 heures par mois pour ces plateformes, et 19,6% entre 10 et 19 heures. Seulement 18,2% travaillent plus de 20 heures par mois pour une plateforme.
  • 25,7% n’ont tiré aucun revenu des plateformes le mois dernier, et 45,2% moins d’un quart de leur revenu total.
  • la répartition entre les hommes et les femmes (sur toutes les plateformes) est assez égale.
  • Statbel observe une surreprésentation de personnes hautement qualifiées: 54,2% des travailleurs de plateformes ont au moins un diplôme de l’enseignement supérieur, alors que cette proportion est de 36,8% dans la population totale.
  • 74,8% d’entre eux déclarent travailler, tandis que 16,3% sont étudiants.
  • les personnes travaillent principalement via des plateformes sous le statut d’indépendant.
  • Un peu plus de la moitié des travailleurs de plateforme ne sont pas assurés contre les accidents du travail, 65,8% ne sont pas assurés contre les maladies et 72,5% ne sont pas protégés en cas de chômage.
  • 41,6% ne sont protégés contre rien (ni contre le chômage, ni contre les maladies, ni contre les accidents du travail). 15,4% ont les trois assurances. 43% ont une ou deux assurances.

Et maintenant ?

Que va-t-on faire de ces résultats ? C’est la question. Le travail de plateformes représente un problème pour certains travailleurs. Et il doit être résolu, c’est incontestable. Mais nous constatons clairement que la part des “gig workers”, ou même de la “gig economy”, est très faible et à peine, voire pas du tout, vitale pour la majorité. NextConomy est impatient de savoir quand les chiffres réels de ‘l’économie des talents’ (bien plus importante et critique, pour notre économie) seront disponibles. À vous la parole StatBel ?

Bron: StatBel

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Marleen Deleu
Marleen Deleu - Director Trends & Insights NextConomy - on a mission to bring insights and expertise to the freelance workforce and users of contingent labor in Belgium Voir tous les articles de #Marleen Deleu