"Exploring the future of work & the freelance economy"
SLUIT MENU

Trois univers au rendez-vous de la WEC 2022 : « Un savant mélange d’économie et de politique »

Quelles sont les attentes des travailleurs et des employeurs ? Comment mieux concilier ces besoins ? C’est à ces questions que Menno Bart (The Adecco Group) tentera de répondre au cours de la Conférence mondiale de l’emploi (WEC) 2022.

La formation continue, outil indispensable pour les travailleurs, qui s’en préoccupe ? Selon Menno Bart, expert du marché du travail et du lobbying au sein du groupe Adecco, société leader dans le monde du recrutement intérimaire, perspectives et attentes de la population au travail sont en pleine évolution.

« La question de savoir comment employeurs, salariés et pouvoirs publics envisagent formation continue et reconversion reflète bien la situation. », explique-t-il. « Alors que les entrepreneurs considèrent depuis longtemps que les parcours de formation leur apportent des étudiants prêts à l’emploi, le pouvoir public et les salariés leur demandent en fait plus d’initiatives. »

Contrat tacite

Les pouvoirs publics, les entrepreneurs et les travailleurs sont liés par un contrat social tacite, précise Bart. « Les perspectives et les attentes qu’il contient ont considérablement évolué ces dernières années. Pour le bon fonctionnement de ce marché du travail, il faut donc adapter le contrat. »

Voilà le thème central de la Conférence mondiale sur l’emploi 2022 (WEC) qui se tiendra le 31 mai à Bruxelles. La WEC ? Un événement annuel où employeurs, experts RH et décideurs politiques se réunissent pour débattre du marché international du travail.

Le thème de cette année ? ‘Bridging the Gap: Connecting Worker and Employer Expectations’. Quelles sont les attentes des travailleurs et des employeurs ? Comment mieux concilier ces besoins ? (traduction libre)

Quelles sont les attentes des travailleurs ?

Bart présentera, à la demande du groupe Adecco, les premiers résultats d’une grande étude sur les aspirations des travailleurs. Quel genre d’emploi souhaitent-ils ? Tiennent-ils à faire du télétravail ou à retourner au bureau ? Et quelle importance accorde-t-il à la formation ?

« Pendant la crise sanitaire liée au coronavirus, les travailleurs ont en fait réfléchi sérieusement à ce qu’ils voulaient vraiment », affirme-t-il. « C’est aux États-Unis que ce phénomène s’est le plus répandu. En Europe, la situation n’est pas si mauvaise, mais même ici, des entreprises et certains secteurs ont plus de mal à retenir leur personnel. »

Salaire, liberté et notoriété

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les employeurs se doivent en toute logique de proposer davantage à leurs travailleurs. « Le salaire, mais aussi le télétravail et le degré d’autonomie. Vous sentez-vous infantilisé ou libre de vous épanouir ? Voilà ce à quoi les travailleurs sont attentifs. »

La notoriété et la culture jouent tous les deux un rôle important. « Affichez comment votre entreprise encourage la diversité et la durabilité », affirme l’expert du marché du travail et du lobbying. « Veillez à ce que le message ne soit pas un effet de manche, les travailleurs ne s’y tromperont pas ! La société Unilever, par exemple, est reconnue par tous comme un champion de la durabilité. Beaucoup souhaiteraient y être engagés. »

Réputation et travail intérimaire

Le groupe Adecco travaille également d’arrache-pied sur sa marque employeur, selon Bart. Dans le domaine de la responsabilité d’entreprise, le groupe privilégie l’impact social. « C’est logique, en tant qu’entreprise de services : la nature profonde de notre activité est d’aider les gens à trouver le travail qui leur convient. »

Avec la WEC, il s’engage aussi en faveur de la bonne réputation du travail intérimaire en général. « Nous en avons fait du chemin depuis cinq ans, mais pouvons faire mieux. À travers l’Europe, nous portons une attention particulière à la question de l’égalité des salaires et à l’appréciation des travailleurs intérimaires. »

Rencontres imprévues et conversations à bâtons rompus

La coopération tous azimuts est primordiale pour assurer le bon fonctionnement du marché du travail, souligne-t-il. « Des conférences comme la WEC contribuent largement à cet objectif », déclare M. Bart. « Une telle rencontre permet de réunir des personnes issues de mondes différents. LA WEC est unique en son genre : THE event où entreprises et responsables politiques se rencontrent pour partager des idées et apprendre les uns des autres. Je me réjouis tout particulièrement de faire des rencontres imprévues et d’avoir des conversations à bâtons rompus avec des décideurs politiques. »

Le coronavirus nous en a grandement privés. Au cours d’une table ronde organisée pendant la WEC, il partagera conseils et expériences en matière de lobbying à distance. « Les réunions par zoom sont efficaces, mais tout aussi épuisantes », relève-t-il. « Pour nouer des liens et partager des idées créatives, autant se retrouver pour de bon. »

La Conférence mondiale sur l’emploi 2022 (WEC) se tiendra à Bruxelles le 31 mai. En savoir plus ? Consultez le programme (provisoire).