"Exploring the future of work & the freelance economy"
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Quand argent rime avec jugement

Pourquoi je m’interdis de demander un prix juste pour mes services ou d’acheter des choses potentiellement superflues ? Et pourquoi je critique ceux qui n’hésitent pas à vendre (ou acheter) à prix élevé ? Des questions qui devraient pousser chaque freelance à la réflexion.

Il y a quelques jours, je lisais un commentaire assez interpellant sur les réseaux sociaux. Il s’agissait d’une marque d’équipement de cuisine. « Vous n’êtes pas honteux d’acheter / de vendre une poubelle à 150€ alors que des gens meurent de faim ? » Ah, parce que si on se prive d’acheter ou vendre une poubelle un peu cher aux yeux de certains – ou n’importe quel objet / service utile ou futile, d’autres gens vont automatiquement arrêter de mourir de faim ? Là on parle d’une poubelle, mais on aurait pu parler d’une paire de chaussures Louboutin ou d’un site web pour notre activité pro…

Besoin de juger

Il y aura toujours moins cher (et plus cher aussi !) et il y aura toujours des gens pour acheter et d’autres pour critiquer. Mais pourquoi ce BESOIN DE JUGER les autres et la manière dont ils dépensent leur argent ou le prix qu’ils demandent en échange de leurs produits ou services ?

On juge ce qui nous dérange, ce qui nous titille, ce qui nous déclenche… Pourquoi « les autres » se permettent de faire / dire / acheter ou vendre ce que je ne m’autorise pas ?

Parce qu’elle est là, la question :

  • pourquoi je m’interdis certaines choses, comme demander un prix juste pour mes produits / services  ou acheter des choses potentiellement superflues ?
  •  et pourquoi je critique ceux qui n’hésitent pas à vendre ou acheter à prix élevé ?

Le problème est-il chez moi ?

Je les CRITIQUE parce que, d’une certaine manière, je les ENVIE. Le jugement que je porte sur l’autre vient me montrer le problème est chez moi. Je m’en veux de ne pas oser, de penser que je ne mérite pas, ou de n’avoir pas encore atteint mes objectifs.

Et je m’interdis certaines choses, car je vis dans la peur du manque, la peur du rejet ou la peur de réussir. 

Oui, oui, la peur de réussir

Parce qu’on a entendu pendant trop longtemps qu’il faut travailler dur pour réussir. Et que ceux qui réussissent un peu trop bien sont forcément suspects. Alors on préfère rester dans le rang, ne pas faire de vagues et ne pas réussir trop bien. Sinon je vais forcément devenir une mauvaise personne (comme ces gens forcément suspects) et je serai rejeté.e par mes semblables, et je me retrouverai seul.e, sans soutien, sans amis. Peur du manque, peur du rejet, peur de réussir. CQFD.

On en parle ?

Et si vous vous occupiez (enfin) de vous, de vos croyances en tant que freelance, de vos peurs, de vos blocages (et vous n’êtes pas le ou la seul.e) au lieu de rejeter la faute sur les autres ? Car n’oubliez pas, tout ce qu’on vous a raconté sur l’argent, comment et combien vous pouvez en gagner, le prix que vous pouvez demander… n’est pas forcément vrai…

Valérie Maréchal, mieux connue sous le nom de Madame Prix, est passionnée par la psychologie du prix et de la relation à l'argent. Elle accompagne les freelances et les entrepreneur.e.s à se libérer de toutes les peurs, blocages et mécanismes d'auto sabotage qui freinent la croissance de leurs activités. Conseil en stratégie prix et travail sur la relation à l'argent constituent la base de son accompagnement. Voir tous les articles de Valérie Maréchal