"Exploring the future of work & the freelance economy"
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Les freelances occupent le terrain, comme le dévoile une enquête du cabinet Deloitte

À peine 42% des espaces de travail sont occupés par des collaborateurs fixes. C’est la moyenne des taux d’occupation avancés par les 11.000 chefs d’entreprise ayant pris part au rapport Deloitte de 2018 sur les tendances du capital humain, intitulé The Rise of the Social Enterprise.

Les formes alternatives de travail, qui reprennent intérimaires, freelances et travailleurs de la gig economy, gagnent du terrain au sein des entreprises. Une constatation que font les chefs d’entreprise qui tentent d’optimiser leurs effectifs en collaboration avec les RH. C’est ce qui ressort du récent rapport Deloitte The Rise of the Social Enterprise 2018.

77 millions de freelances

« Les employeurs constatent une montée en force des formes alternatives de travail », déclare Jeff Schwartz, Global Leader for Human Capital Marketing chez Deloitte. « À une époque où les entreprises font plus souvent appel à des freelances, les employeurs doivent désormais tout mettre en œuvre pour s’attirer les meilleurs talents freelances. C’est essentiel sur un marché du travail restreint. »

Selon différentes enquêtes, on recense actuellement pour l’Europe, l’Inde et les États-Unis près de 77 millions de freelances. Et en Amérique, 40% d’entre eux opèrent avec un contrat de travail en mode alternatif. Selon Deloitte, ce pourcentage a même augmenté de 36% sur ces cinq dernières années.

Tendances au travail

Les participants à l’enquête Deloitte ont permis de relever les tendances suivantes, basées sur leurs effectifs :

  • 50% font part d’un nombre important d’intérimaires
  • 23% d’un nombre important de freelances
  • 13% d’un nombre important de travailleurs gig

Et d’ici 2020, ils prédisent ce qui suit :

  • 37% voient une augmentation des intérimaires
  • 33% une augmentation des freelances
  • 28% une augmentation des travailleurs gig

Génération Z

75% des jeunes de la génération Z ont la volonté de lancer un jour leur propre affaire. Et plus de 70% d’entre eux souhaitent avoir un boulot qui correspond à leurs intérêts personnels, indique encore le rapport.

Pools de talents internes

Pour attirer les meilleurs talents, les entreprises créent des ’talent pools’ internes constitués d’experts fixes et flex, capables d’opérer dans tous les départements. L’objectif est de gagner en productivité et de stimuler les collaborateurs à viser des projets judicieux – précise le rapport.

« Les talent pools permettent de rendre les projets disponibles pour tous les collaborateurs de l’organisation », dit Jeff Schwartz. « Une excellente nouvelle pour les freelances qui trouveront là leurs nouvelles missions. »

Le rapport précise toutefois que les freelances devront encore un peu patienter pour voir arriver un vrai changement chez leurs clients. Actuellement, 45% des organisations proposent des formations à leurs collaborateurs flex et 54% de l’onboarding.

Malgré le rôle croissant tenu par les freelances et les intérimaires, les répondants à l’enquête confirment les éléments suivants :

  • À peine 16% d’entre eux ont élaboré une politique et des procédures afin de gérer plusieurs statuts de travail
  • Pour 39%, le département RH n’est pas impliqué dans la sélection des freelances
  • Pour 35%, le département RH n’est pas impliqué dans les décisions de recrutement des intérimaires

Les logiciels RH ne sont du reste pas compatibles avec les formes alternatives de travail.

Le rapport souligne encore qu’en général les applications RH ne permettent pas de gérer différents groupes de travailleurs. De nombreux répondants éprouvent des difficultés à fonctionner dans un environnement proposant peu d’infrastructure pour la gestion des freelances. Selon Deloitte, 38% se disent préoccupés par l’instabilité des différents groupes de travailleurs, et 39% par le non-respect ou les changement de la législation.

Atteinte à l’image

Certains répondants craignent également un risque pour leur image du fait de faire appel à des freelances ou des intérimaires. 42% d’entre eux craignent une fuite d’informations confidentielles due à la présence de talents externes.

Téléchargez le rapport :

2018 Deloitte’s Global Human Capital Trends-rapport The Rise of the Social Enterprise

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Nathanella Monsaert
Nathanëlla Monsaert is redacteur en grafisch vormgever. Met haar jarenlange ervaring werkt ze elke communicatie uit van A tot Z. Of hoe ze het liever zelf zegt: van A naar Beeld. Ze is een storyteller pur sang en gaat voor NextConomy vooral op zoek naar boeiende verhalen bij freelancers. Voir tous les articles de #Nathanella Monsaert