"Exploring the future of work & the freelance economy"
SLUIT MENU

La Belgique 25e (sur 75) au classement mondial de la main-d’œuvre

Le coût du travail continue de peser négativement sur l’attractivité de notre marché du travail

ManpowerGroup publie la première édition de son classement mondial de la main d’œuvre (Total Workforce Index™). Cet index compare les conditions d’embauche de collaborateurs (permanents et flexibles) dans 75 pays au niveau mondial. Les experts du spécialiste des ressources humaines ont attribué un score moyen après passé au peigne fin pas moins de 90 critères-clés sur le marché du travail, répartis en 4 catégories : la disponibilité de la main-d’oeuvre, le coût du travail, le cadre règlementaire et la productivité.  La Belgique occupe la 25e place (sur 75) de ce classement au niveau mondial et la 14e place (sur 40) dans la région EMEA.   

“Alors que les entreprises évoluent dans un monde globalisé, l’accès aux talents et la performance des marchés du travail sont devenus des facteurs déterminants lorsqu’il s’agit de prendre la décision d’investir et de s’implanter dans un pays plutôt qu’un autre” explique Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. “Aujourd’hui, dans ce nouveau monde du travail que ManpowerGroup a appelé le Human Age, les questions liées aux ressources humaines sont devenues aussi cruciales que les sources de financement ou les conditions économiques en général. Le Total Workforce Index apporte des informations essentielles aux entreprises pour mettre en œuvre  une stratégie de ‘Total Workforce Management’.”  

Une formule unique pour analyser 90 critères

S’appuyant sur une méthodologie rigoureuse et sur une formule de calcul unique, le nouvel outil mis au point par ManpowerGoup mesure l’attractivité des marchés du travail et de la main d’œuvre de 75 pays à travers le monde, en examinant les conditions d’embauche, de gestion et de rétention des talents dont les entreprises ont besoin pour se développer. L’étude établit également un classement  distinct pour les travailleurs employés sous contrat à durée indéterminée et sous un contrat de travail flexible (intérim, contrats à durée déterminée etc). Le pays obtenant le score le plus élevé sur cet index est celui qui possède le marché du travail le plus attractif.

Au  niveau mondial, c’est la Nouvelle-Zélande qui arrive en tête du classement devant  Hong Kong, Singapour, le Canada et les États-Unis. Au niveau européen, les premières places sont occupées par l’Irlande, le Royaume-Uni, le Danemark et l’Estonie et les Pays-Bas. Au sein de notre région, la Belgique (14e) se situe derrière le Royaume Uni (2e), les Pays-Bas (6e), la Suisse (7e), mais devant l’Allemagne (16e), l’Espagne (20e), le Luxembourg (21e), l’Italie (34e) ou la France (39e).

Les points forts et les points faibles de la Belgique

Avec sa 25e place au niveau mondial et sa 14e place au niveau EMEA, la Belgique peut faire valoir des atouts, même si le rapport pointe également les faiblesses récurrentes de notre marché du travail. Notre pays occupe la 34e position dans le classement de la main d’œuvre fixe (Permanent Workforce Index) et la 32e position dans le classement de la main d’œuvre flexible (Contingent Workforce Index)

Philippe Lacroix – Managing Director Manpower

Au cours des dernières années, des efforts ont été entrepris pour améliorer la position concurrentielle de notre pays, avec un impact positif sur les créations d’emplois analyse Philippe Lacroix. Les quatre dimensions de notre index mettent en évidence des forces et des faiblesses de notre marché du travail. Notre pays peut s’appuyer sur une main-d’oeuvre qualifiée, disposant de bonnes connaissances linguistiques.

Avec un taux d’emploi de 62.8% et une population active vieillissante, notre marché du travail risque cependant d’être confronté à des pénuries croissantes de talents à l’avenir. Malgré les mesures prises pour réduire le coût de travail, ce critère reste le talon d’Achille de la Belgique, alors que les entreprises sont continuellement sous pression au niveau financier. Notre cadre réglementaire s’est amélioré et le rapport international de ManpowerGroup a plébiscité la loi sur le travail maniable et faisable et les nouvelles possibilités offertes aux entreprises pour améliorer leur flexibilité. Mais dans  le même temps, le TWI met en évidence nos lourdeurs administratives. Enfin, La Belgique pourrait mieux faire au niveau de sa productivité, notamment au niveau de l’efficience du marché du travail. Notre pays peut cependant se targuer d’un excellent niveau d’équipement technologique.

Les scores de la Belgique

Le Total Workforce Index analyse quatre dimensions du marché du travail sur base de 90 critères :

disponibilité de la main d’oeuvre (taille de la population active, le taux d’alphabétisation, le taux de chômage, la démographie, la formation, les connaissances linguistiques, les écarts de genre etc) ⇒La Belgique occupe la 18e place au niveau mondial et la 13e place au niveau EMEA (Europe Moyen-Orient, Asie).

* coût du travail (salaire mensuel moyen, les taxes sur le travail, le coût des heures supplémentaires, l’égalité salariale entre les hommes et le femmes, etc.  ⇒ La Belgique occupe la 65e place au niveau mondial et la 33e place au niveau EMEA.

cadre réglementaire (durées de contrats, préavis ou indemnités de rupture, âge de la pension, risques terroristes ou financiers, contexte politique, lourdeur administrative etc.)  ⇒ La Belgique occupe la 10e  place au niveau mondial et la 6e place au niveau EMEA.

productivité (durée journalière et hebdomadaire de travail, travail de nuit, heures supplémentaires, congés payés, efficience du marché de l’emploi, infrastructures, connexions internet  etc.) ⇒ La Belgique occupe la 53e place au niveau mondial et la 27e place au niveau EMEA.